Pour l’économiste Bachir Messaitfa, l’Algérie aura beaucoup à gagner en investissant en Tunisie et en Egypte : « L’acquisition d'actifs en Tunisie et en Egypte sera une piste pour les excédents algériens ».
Dans une interview accordée au journal « maghrebemergent.info », M. Messaitfa a indiqué que l’Algérie est le seul pays d’Afrique du nord à se trouver en bonne situation financière. En revanche, les autres pays, la Tunisie et l’Egypte en particulier, traversent une crise aigue : « Cette situation constitue une “aubaine“ pour l’Algérie qui pourrait fructifier ses capitaux dans les économies de ces pays en crise ».
Printemps politique et automne économique. C’est avec cette formule que l’économiste a résumé l’état des lieux post-révolutions dans les pays de l’Afrique du nord. La situation est particulièrement difficile dans la Tunisie de 2011. Une croissance économique quasi-nulle (0.2%), une chute de 50% des revenus du tourisme et un recul des IDE à hauteur de 20 %. Le chômage qui était de 14 % est passé à 17 % après la Révolution tandis que la dette extérieure du pays avoisine les 40 % du PIB.
Selon l’économiste, l’Algérie est le seul pays qui a réussi, grâce aux hydrocarbures, à réaliser de bonnes performances. En 2011, l’excédent commercial de l’Algérie a atteint un volume record avec 23 milliards de dollars, souligne l’économiste
Et pour mieux tirer profit de cette situation, l’économiste propose au gouvernement algérien d’investir dans les économies en difficultés de la Tunisie et de l’Egypte, dans une opération qu’il souhaite semblable au Plan Marshall ! Cette option permettra à l’Algérie de tirer profit de l’expérience de ces deux pays dans le tourisme et dans bien d’autres secteurs d’activité à travers des prises de participation dans leurs entreprises.
L’opération, estime M. Messaitfa, pourrait être élargie au Maroc, qui se trouve également à court de capitaux. Selon l’économiste, le Maroc dispose d’une administration économique « souple et rodée » qui permet aux Algériens de fructifier leurs capitaux. Il a cité notamment le dynamisme de la bourse de Casablanca où il est possible d’effecteur des transactions importantes en des laps de temps relativement courts.
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