Selon la TAP, la Compagnie estime ses pertes à 400 millions de dinars, dues surtout à l’arrêt total, depuis quatre mois, des opérations de commercialisation du phosphate, que ce soit sur le marché local ou extérieur. Il faut ajouter à cela l'inactivité des centres de production du phosphate à Moularès et Redayef, ce qui donne une situation catastrophique qui peut l'être davantage si la Compagnie perd ses marchés à cause de son incapacité à tenir ses engagements. Il faut savoir que les quantités de phosphate extraites sont estimées à moins de trois millions de tonnes, contre 13 millions de tonnes en 2010.
Interrogé par Shems FM, le chef du service de gestion des cadres à la CPG, Mohieddine Sghaier, a exprimé son dépit face à ce qui se passe après, notamment, les énormes dégâts causés par les incendies perpétrés à l'administration de Moularès et de Mdhila.
Les difficultés que connaît la CPG pourraient l'empêcher de payer, dans trois mois, les salaires de ses 5500 employés, et ce, d’après des directeurs de la Compagnie. Cette dernière étant étatique, le non-paiement de ses employés peut s’avérer délicat à gérer, car c'est à l'État de "se débrouiller" financièrement pour résoudre ce casse-tête. D'où l'appel au gouvernement, par les agents de la CPG, afin de sauver, au plus vite, la Compagnie et lui permettre de sortir de la crise dans laquelle elle se noie.
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