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dimanche 25 décembre 2011

La vérité sur l’affaire Lazhar Chraiti



L’hebdomadaire arabophone tunisien « La Première », a publié dans sa livraison d’octobre 2011, le détail de la plainte pénale déposée par un avocat tunisien contre Beji Caid Essebsi.
La plainte déposée pour torture et homicide volontaire évoque le meurtre du militant Lazhar Chraiti par le régime de Bourguiba. Presque 50 ans après les faits, la famille Chraiti ne sait pas où est enterré Lazhar Chraiti et exige que la lumière soit faite sur cette affaire.
Retour sur le parcours de Lazhar Chraiti.

Le Lion des montagnes Arbat:

LE GRAND CHEF

La tête de cet homme est mise à prix. Lazhar Chraïti est considéré comme le grand chef des fellaghas, deux millions de récompense sont promis à celui qui le capturera mort ou vif. Il a personnellement participé à plus de dix attaques contre des Francais. Et on le soupçonne d’avoir ourdi bien d’autres attentats : Signalement de Lazhar Chraïti : né à Amra près de Gafsa ; taille : 1 m . 68 : particularité : porte un point bleu tatoué sur le milieu du front.
Fervent patriote, il s’opposa aux troupes coloniales françaises en Tunisie. Dès son plus jeune âge il espérait une Tunisie libérée. Il sera bien vite le chef de plus de 2000 combattants sur le terrain.
En 1948 il participera à la guerre de libération de la Palestine et fort de cette expérience, de retour en Tunisie, il organisera la lutte et la fondation de combattants fellagah avec Sassi Lassoued. Il a inlassablement milité pour la résistance à l’occupant et pour la mémoire des fellagahs morts aux combats. Il poursuivra sa vie durant son engagement courageux, intransigeant quant aux libertés des Tunisiens.

Les fellagah: ces oubliés de l’histoire Tunisienne
Qui sont les fellaghas ? Des hommes du peuple, pour la plupart des régions du Sud. Mineurs, paysans, les mains trempées dans la terre du matin au soir, amenant leur pain quotidien à la sueur de leur front, ils ont su prendre leurs armes quand le pays a eu besoin d’eux, et se battre. Cachés dans les montagnes de Gafsa, sautant des trains en marche pour échapper aux soldats français, harcelés, pourchassés, tête mise à prix, ils ont été soutenus par les civils parce que leur cause était juste, celle du mouvement nationaliste pour l’indépendance du pays. Qui sont-ils aujourd’hui ? Les oubliés de l’histoire. Mais c’est bien ce peuple là qui s’est aussi battu pour son indépendance. Il est temps de rendre justice à tous ces fellaghas et leur famille, et leur donner la place qu’ils méritent et la reconnaissance historique qui leur revient.
« On distingue 3 périodes dans le mouvement fellagha. La première de janvier 1952 à septembre 1953 fut marquée par la création, le renforcement et l’organisation des « bandes » ainsi que leur implantation géographique dans le Sahel, Gafsa, Gabès et les territoires militaires. Bien encadrés et bien armés, les fellaghas de la région de Gafsa se spécialisèrent dans les attaques contre les militaires et contre les moyens de communication.
On assista au regroupement des forces de fellaghas et à la mise en place d’un dispositif tactique « dont tout donne à penser qu’ils sont exécutés en vertu d’un plan préétabli ». Les principaux chefs étaient S. et T Lassoued ainsi que L. Chraïti. A partir de mars 1954, le mouvement se développa et s’étendit à la quasi-totalité du pays.La tactique des fellaghas ressemblait à celle de la guérilla.
Lazhar Chraïti dans la clandestinité
Pierre Mendes-France et la proclamation de l’autonomie interne. En mai 1953, P. Mendes-France n’avait pas caché son désir de trouver une solution aux problèmes tunisien et marocain, il se disait prêt à accueillir « les partisans sincères de la réconciliation » il désignait par là le néo destour, mais l’ensemble de la classe politique française prit peur et il ne fut pas investi en juin 1953, mais un an plus tard. Il créa le ministère des Affaires marocaines et tunisiennes.
Ben Youssef en exil au Caire s’attachait à démontrer dans sa lettre adressée au Conseil National le 12 novembre qu’il était nécessaire de « Soutenir les fellaghas, comme moyen de pression pour aller plus loin que ne l’avait promis Mendes-France, c’est-à-dire l’indépendance totale. » 38
Les ministres tunisiens reconnaissaient seulement la nécessité d’un retour à l’ordre par une action commune des autorités françaises et tunisiennes. Ainsi fut composé vingt deux groupes qui devaient rencontrer les » fellaghas en des points précis pour leur proposer l’aman et leur demander de déposer les armes. » 40
L’appel lancé aux fellaghas en novembre 1954 fut un succès presque total. La délégation franco-tunisienne avait pu obtenir d’eux le dépôt de leurs armes dans plusieurs régions comme le Kef, Gafsa. Les deux principaux chefs, S. Lassoued et L. Chraïti, acceptaient de répondre à l’appel commun. En décembre 1954, plus de 2500 fellaghas avaient fait leur soumission, les armes livrées provenaient presque toutes de l’armement abandonné par l’armée allemande lors de la campagne de Tunisie en l942-43. Simultanément, Mendès-France put faire état devant l’Assemblée nationale de la reddition des fellaghas et du rétablissement de l’ordre.
Le protocole du 20 mars 1956 proclama l’indépendance et reconnut la souveraineté de l’Etat tunisien. »38.Casemajor : »
Rapport. »,op,cit..Nov. 1954/291
40 Note-entretien Fouchet-amb.des Etats-Unis à Paris.22.11.1954/772.00
TUNISIE Les chemins vers l’indépendance (l945-1956) Samya EL MECHAT
Bourguiba « le combattant suprême en exil », au château de la Ferté en France en 1954
Paris Match 1954

Les ratissages du cap Bon
Le 30/03/2005 à 15 h 18 par Patrick Girard La décolonisation de la Tunisie faillit être aussi sanglante que celle de l’Algérie. Les militaires français y inaugurèrent la chasse aux fellaghas.
En 1950, des conversations s’étaient ouvertes entre le gouvernement français et les nationalistes tunisiens du Néo-Destour dirigé par Habib Bourguiba. Un accord fut signé, prévoyant la constitution d’un gouvernement tunisien homogène et l’élection d’une Assemblée représentative. Nommé Premier ministre, Mhamed Chenik se heurta à la mauvaise volonté du Quai d’Orsay, ministère de tutelle des protectorats maghrébins, et, devant le blocage de la situation, décida de faire appel à l’ONU en janvier 1952.
Lazhar Chraïti et Sassi Lassoued
En réponse, le nouveau Résident, le général Jean de Hauteclocque, cousin du maréchal Lelerc, décida d’employer la manière forte. Il fit interdire la tenue du Congrès du Néo-Destour, assigna ses dirigeants à résidence et, surtout, lança de vastes opérations de ratissage dans la région du cap Bon, à une soixantaine de kilomètres de Tunis, foyer traditionnel d’agitation.
Du 20 janvier au 1er février, le cap Bon fut investi par l’armée française, placée sous le commandement du général Garbay, qui avait déjà fait ses « preuves » en 1947 à Madagascar : pillages, destructions, exécutions sommaires, viols de femmes et de jeunes filles, etc..Le grand jeu. Sans résultat.
C’est alors que des groupes de fellaghas se constituent et sèment la terreur aussi bien dans les villes qu’autour des fermes isolées des colons, provoquant l’engrenage terrible du terrorisme et de la répression aveugle. Jusqu’à ce que Pierre Mendès France, par son célèbre Discours de Carthage, le 31 juillet 1954, ramène le calme, octroyant enfin à la Tunisie l’autonomie interne promise en 1950.
Lazhar Chraïti avec ses troupes à l’arrivée de Bourguiba en Tunisie

1 commentaires:

Dead Man Walking a dit…

beji caid sebssi est responsable a 100% pour les meurtres des fellagah..il doit etre encarceler .!!!!

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