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dimanche 30 octobre 2011

Gafsa écrit une nouvelle page de son histoire industrielle

Grâce à la stratégie de développement décidée en juillet 2008  au profit du gouvernorat de Gafsa, cette région connaît un développement de l'activité industrielle qui en fait aujourd'hui un pôle de développement incontournable dans le pays. Le ministre de l'Industrie et de la Technologie qui a présidé la journée de partenariat régional et d'impulsion de l'investissement privé à Gafsa le 25 Mars 2010 a fait remarquer, à juste titre, que la promotion du secteur industriel dans ce gouvernorat prévoit des investissements d'une enveloppe de 1200 millions de dinars pour la période 2008-2011. Une option qui permettra de créer pas moins de 10 000 nouveaux emplois dans la région …
 Afif Chelbi, ministre de l’industrie et de la technologie : “ Pour la Tunisie, l’ultime objectif sera d’arriver à 10 000 nouveaux emplois à Gafsa ”
Il y a une vie après le phosphate. « En 2007, à Gafsa, le secteur minier employait plus de 80% de la population »relève le ministre. « Nous comptons arriver à 30 % d’ici quelques années ». 
 Pour accompagner cette reconversion, plusieurs programmes ont été mis en œuvre depuis 2007 tel que la création d’un capital risque mais aussi de centres de formation professionnelle et surtout le lancement du Pôle de compétitivité de Gafsa, sensé doper l’attractivité de la région en offrant des conditions d’accueil privilégiées aux entreprises (cf. Gouvernorat de Gafsa, le Pôle : pour qui, pour quoi ?).
Créer plusieurs milliers d’emplois
Parmi les résultats enregistrés à ce jour, le renforcement des mécanismes de création d’entreprises, le développement du tissu industriel, la promotion du rôle du Fonds de reconversion et de développement du centre minier (Frdcm), le tout consolidé par le lancement de 50 PME en 2008- 2009 moyennant une enveloppe de 90 MD dont 9 MD sous forme de participations mobilisées par le Frdcm.
Plusieurs projets ont été mis sur pied dans les régions de Gafsa, Redeyef, Om Larayès et Métlaoui, notamment dans les activités liées au textile et à la fabrication de câbles automobiles. Ces projets ont fourni 2 500 emplois.
Les actions programmées dans le cadre des projets cofinancés par le Frdcm visent à créer 100 nouvelles entreprises durant la période 2008-2011.
S’agissant de l’amélioration du climat des affaires dans la région, la stratégie mise en place a porté aussi sur l’aménagement en 2008 d’un pôle de développement moyennant un montant de 17 MD. Les interventions du pôle sont axées sur l’aménagement de 7 zones industrielles (70 ha) respectivement dans les régions de Gafsa, Métlaoui, M’dhilla, El Guettar, Redeyef et Om Larayès, ainsi que la construction de près de 22 000 m2 de locaux industriels, la réalisation de quatre villages d’artisanat et quatre centres de télétravail dans le bassin minier. La stratégie de développement industriel dans le gouvernorat de Gafsa porte également sur le lancement de grands projets industriels structurés, cofinancés par la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) et le Groupe chimique tunisien (GCT) avec des investissements à hauteur de 900 MD.
Il s’agit du projet d’aménagement d’une usine de fabrication du triphosphate à M’dhilla avec une capacité d’emploi de 400 personnes, du projet d’unité de fabrication de ciment (410 emplois) et du projet de raccordement de la région au gaz naturel.
« En trois ans, nous avons fait la moitié du chemin ! » se réjouit le ministre. « Nous avons déjà créé 2  500 emplois industriels, et avec les projets déjà installés, on devrait atteindre 3 700 en 2011. Yazaki par exemple, le câblier japonais installé à Gafsa, a créé déjà 1 000 emplois et compte arriver à 5  200. Benetton quant à lui, qui emploie en sous-traitance quelque 600 salariés dans la région mise sur 2  000 à terme ». 
Aux portes du désert, la fibre optique a fait son œuvre
Pour le gouvernement tunisien, l’ultime objectif serait d’arriver à 20 000 emplois industriels à Gafsa en 2016. « “Industriels ” au sens large » précise le ministre, diversification oblige. « Du secteur automobile, au textile, en passant par les matériaux de construction, les TIC ou encore les call centers ». Et de citer Enjoy Dialing, spécialiste du centre d’appels basé à Tunis et qui vient d’inaugurer un centre d’innovation à Gafsa.
Mais alors, quel intérêt de venir s’installer à Gafsa ? La main d’œuvre d’abord. « Le long des côtes tunisiennes, on commence à souffrir d’une pénurie de main d’œuvre dans l’habillement mais aussi les call center. A Gafsa, les entreprises trouvent des jeunes bien formés qui parlent un français parfait. Le taux de scolarisation est très élevé, comme partout dans le pays. Reste que le coût d’un travailleur local est ici plusieurs fois inférieur à celui de Tunis ».
Gafsa n’a rien non plus à envier à la capitale en termes de débit de la connexion internet. Aux portes du désert, la fibre optique a fait son œuvre.
Le Pôle de compétitivité de Gafsa est multisectoriel 
« Notre objectif, c’est que Gafsa concentre une main d’œuvre à la fois “classique” mais aussi plus qualifiée. Ici, l’Université accueille 18 000 étudiants ». Un vivier de jeunes cadres qui devrait pouvoir répondre d’ici quelques années au besoin d’encadrement des entreprises installées sur place. « L’un des enjeux majeurs du Pôle est de permettre aux entreprises de créer, en parallèle de leur usine, des structures d’ingénierie et de conception ». En d’autres termes, le Pôle de compétitivité de Gafsa doit permettre de développer la R&D.
La Tunisie compte aujourd’hui dix Pôles de compétitivité sur son territoire. Contrairement à ceux de la côte, « très spécialisés » (Pôle textile de Tunis, Pôle automobile à Sousse, électronique à Bizerte…), le Pôle de Gafsa se veut multisectoriel, avec quatre secteurs de base : composants automobiles, câblage et autres ; textile (Ndlr avec notamment la sous-traitance Benetton) ; matériaux de construction (« les carrières sont nombreuses dans la région ») et les TIC dans toutes leurs composantes, du call-center au développement des logiciels.
« Gafsa cultive aussi la matière grise avec 10 institutions universitaires »
L’industrie tunisienne doit son salut à sa capacité à se remettre en question et surtout à évoluer, confie le ministre. Un enjeu qui porte aujourd’hui la région de Gafsa.

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